Sous-sol
Dans un futur plus ou moins proche, la famille de Leslie se voit contrainte de vivre au sous-sol de la maison. En effet, à la suite d’une catastrophe planétaire, le monde d’en Haut n’est plus vivable. Presque toute vie sur Terre a été anéantie. L’air extérieur est irrespirable et la planète peuplée de créatures mutantes – des loups de taille effrayante – qui tuent tout être vivant.
Voici comment débute le roman de Martine Pouchain. Leslie et sa sœur Amy sont confinées avec leurs parents dans un espace terriblement exigu. Ce n’est pas sans rappeler l’histoire d’Anne Frank ou encore la nôtre en 2020 au moment de la pandémie… Le lecteur débarque ainsi dans la vie de l’héroïne, comme en immersion, grâce à une focalisation interne. Leslie nous parle de ses craintes d’enfant, puis de jeune adolescente. Son état mental se dégrade petit à petit mais elle ne perd pas l’espoir de pouvoir rejoindre le monde d’en Haut car son père le leur a bien expliqué : ils sont les Élus. Un jour, quand l’air sera respirable et que le danger sera écarté, ils pourront sortir de leur cachette et auront pour mission de repeupler le monde. En attendant, sa mère s’improvise professeur et son père risque sa vie en remontant à la surface, masqué, pour nourrir les siens. Un système de filtres leur permet de garder l’air pur au sous-sol. C’est heureux.
Ce livre, je l’ai lu en deux soirées tant l’intrigue me plaisait! Je voulais absolument savoir ce qu’il était arrivé en Haut, avant le huis clos de cette famille. La lecture m’a permis de répondre à toutes ces questions. C’est un point positif car j’ai horreur de ressentir la frustration de ne pas comprendre… J’ajouterais que la fin ne m’a pas déçue. Cependant, je la pressentais au fur et à mesure des pages.
En bref, j’ai passé un bon moment de lecture. L’écriture de l’auteure est très agréable. Le fait que ce soit un huis clos m’a permis de cerner les personnages et d’en comprendre la psychologie.
Les éditions Sarbacane proposent cette lecture aux jeunes à partir de 13 ans.
Petit avis personnel : vu le sujet, je pense que le roman s’adressera davantage à un public plus âgé (à partir de 15 ans).