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La somme de nos peurs Saint-Syméon

Quelque chose d’horrible s’est passé à l’orphelinat Saint-Syméon.

Dans cette vieille bâtisse, au décor glauque et dépouillé, une vie a été ôtée, celle d’une jeune enfant.

Le Docteur Michaelis, responsable de l’établissement, a envoyé une lettre à plusieurs personnes susceptibles de comprendre l’horreur de la situation : une journaliste, une religieuse, une scientifique ainsi que Thomas, le narrateur, dont le rôle sera dévoilé plus tard. Celui-ci ignore d’ailleurs la raison exacte de sa présence. Il n’était pas inspecteur.

« Quelque chose s’est propagé dans nos murs.» disait l’auteur de la lettre.

La réalité est encore plus effrayante… Quel est le mal qui a pris possession des enfants de l’orphelinat ?

 

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Ce livre original avait tout pour me plaire !

Cependant, après avoir tourné la dernière page, mon avis est plutôt mitigé.

Commençons par le positif.

Quel magnifique livre-objet ! À la manière de Thornhill, il est en noir et blanc, ce qui renforce le sujet principal du récit : la mort d’une enfant et la présence d’un mal qui annihile les autres. Le décor est somptueusement planté. Grand bravo à Hélia Aluai pour ses dessins. Ils sont splendides. L’endroit réveille nos peurs.

Voici un autre point positif à souligner : ce roman graphique plante un décor sombre et y promène le lecteur. Au fur et à mesure, ce dernier est pris dans une spirale dont l’issue est surprenante.

Il s’agit donc d’un « roman d’ambiance », où chacun se sentira en immersion totale, pas à pas, accompagné de ses interrogations et de ses angoisses.

Ce livre est interactif. En scannant certains dessins avec un smartphone, la réalité en sera augmentée. Les visuels en relief impressionnent. Les contenus sonores sont des appuis à la lecture assez innovants.

Mais voilà… Je n’ai pas totalement été séduite par ce roman. L’histoire manque parfois de structure ; les mots ne sont pas assez percutants à mon goût. Les supports visuels et sonores auraient dû être une plus-value pour la compréhension de l’histoire, or ils m’ont personnellement perturbée, me faisant perdre le fil du récit et diminuant l’intensité de la lecture.

Vous comprenez la raison de mon avis mitigé. Je vais rajouter un dernier point qui concerne le public-cible. Sur le site des éditions Antipodes, le livre est classé en jeunesse. Sur le site « Ricochet », il est même conseillé à partir de 12 ans. Pour ma part, je ne le proposerai pas aux jeunes de moins de 15 ans. Même s’il est vrai que le concept interactif pourrait leur plaire, le sujet et la difficulté de lecture ne me semblent pas convenir aux plus jeunes.

Je conseille plutôt la lecture du roman « Skeleton creek » aux éditions Bayard pour son côté inclusif et interactif.

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