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Les mots nus

Ben, un prénom d’une seule syllabe, qui claque.

Ses amis l’appellent Benji, sa mère chéri.

Il a 14 ans, est fils unique et vit en banlieue parisienne, aux premières loges.

 

***

 

À la manière d’un récit biographique, le narrateur raconte sa vie de 1990 à demain. Ça sonne juste, c’est crédible. Difficile de croire qu’il ne s’agit pas là d’une autobiographie.

L’auteur s’intéresse de près aux origines de la violence, à l’étincelle qui a mis le feu aux poudres.

Paris a-t-il brûlé ? Oui.

Pari brûle-t-il encore ? De toute évidence.

La vie de Ben, le lecteur la suit avec plaisir. Les années ponctuent son parcours. Ben n’a rien d’un mauvais gars. Il a parfois du mal avec les mots qui ne sortent pas, c’est tout. Pourtant, on sent en lui ce coeur qui bat, qui bout, qui est prêt à imploser.

Le titre du roman a pour titre « Les mots nus ». Mots pas si nus que ça.

Je les ai trouvés habillés de style, de force et de conviction.

Le fond du récit, un peu trop politisé à mon goût, reflète une réalité aussi vive qu’actuelle. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour défendre une cause ?

Les silences valent souvent la peine d’être écoutés.

Mention spéciale pour le rythme du récit qui invite dans la valse des phrases tantôt courtes tantôt résolument trop longues, comme si une vanne avait été ouverte, recrachant ainsi un flot de mots trop longtemps contrôlé.

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