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Des rires de hyènes

« Des rires de hyènes »

Avec ce titre, Marion Brunet annonce tout de suite la couleur !

Julien, un jeune professeur de français fraichement diplômé, vient d’être engagé pour un an dans un établissement scolaire. Il est impatient et très motivé. Cependant, lorsqu’il arrive dans la classe de 4°B pour donner sa première heure de cours, rien ne se passe comme il l’avait imaginé. Sa voix se coince.

« Monsieur, vous êtes nouveau ? » À la première question posée par Max – un élève qui s’avèrera être une teigne – il ne répond pas. C’est le début d’une descente aux enfers.

Les hyènes au rire sardonique se déplacent en groupe. Ce sont les seuls mammifères capables de se nourrir en craquant les os de leur proie.

Julien en a des frissons qui lui parcourent l’échine. Il s’aperçoit assez vite qu’il est la proie de Max, LEUR proie à tous. Parviendra-t-il à se sortir de cette mise à l’épreuve inhumaine ?

 

– AVIS –

 

Une nouvelle fois, Marion Brunet surprend par le côté sombre et glaçant de son roman. Tout comme dans « Plein gris », l’histoire débute de manière ordinaire et tellement réaliste. Un jeune prof débarque dans une école avec sa passion, son envie de transmettre son amour pour le français, en particulier la poésie. Motivé, il a envie d’en découdre et de se faire respecter par ses élèves. Tout se passe correctement dans les autres classes. En 4°B, par contre, c’est une autre histoire. Il y a ce Max qui embarque tout le monde avec lui. Un meneur qui le hante même en vacances.

Tout sonne juste dans ce roman. En tant que professeur, je connais les difficultés liées aux premières heures de cours, aux remplacements divers dans des écoles qui ne fonctionnent pas avec le même règlement. Le lecteur est véritablement entrainé dans une spirale, tout comme le héros. C’est oppressant, dérangeant. On a envie que Julien réagisse !

Ce roman jeunesse, je l’ai lu en une soirée. Prise d’empathie pour le héros, je voulais absolument savoir si Julien allait tenir le coup, si la parole allait se libérer, si du soutien allait finalement lui être apporté.

J’ai été surprise par la fin qui me rappelle que c’est une fiction, du moins, je l’espère.

Personnellement, je doute fort que je conseillerais ce livre à un professeur qui débute… Néanmoins, certaines situations donnent à réfléchir. Je le proposerais plutôt à un ado de 15 ans ou peut-être à quelqu’un qui prétend que les enseignants sont des planqués toujours en vacances. 😉

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