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Le bal des folles

1885. Le décor est planté : Paris, « service des hystériques » comme il est appelé en dehors des murs de la Salpêtrière. A l’intérieur, des femmes internées dont Louise, nouvelle favorite du Docteur Charcot qui tente de soigner ses démons par des séances d’hypnose.

Comme tous les ans, Tout-Paris attend le « bal des folles ». Lors de cette soirée, celles qui attisent la curiosité se dévoilent, se laissent découvrir et approcher, dans de jolies robes, portées pour l’occasion. Les femmes s’y préparent : les toilettes viennent d’arriver.

C’est dans cette ambiance si particulière qu’Eugénie fait son apparition à l’asile : elle vient d’y être traitée de force par son père et son frère.

 

***

 

 

Ce roman, lu d’une traite, m’a fait fait voyager autant dans l’espace que dans le temps. J’y ai plongé tête baissée, en apnée, pour en ressortir chamboulée. Je ne connaissais pas bien cette époque, encore moins l’existence de ce lieu. En suivant la vie des personnages, surtout d’Eugénie, je suis soulagée de ne pas avoir vécu à cette époque ! Combien de femmes ont-elles été injustement conduites à l’asile, telles des laissées-pour-compte ?

Pour revenir à la narration, ce roman est très agréable à lire. Je trouve l’écriture fluide et aérienne. C’est un peu comme si une plume légère était mue par des vents de forces contraires. J’ai aimé découvrir les portraits croisés de Louise et d’Eugénie. C’est finalement Madame Geneviève qui m’a touchée de plus. Petite déception quant à la fin : elle m’a semblé un peu trop conventionnelle et attendue.

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