Scarlett et Novak
Scarlett et Novak sont inséparables, indissociables: un homme et une intelligence artificielle. Duo parfait. Mais sans elle, il n’est rien : organisation, mémoire, adresses, codes… Tout va à vau-l’eau.
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Dès la première page, j’ai été immédiatement plongée dans l’action. Un marathon sportif ? Pas du tout. Plutôt une course-poursuite. Novak n’est pas seul. Scarlett l’accompagne, l’aide, le coache avec une objectivité implacable. Qui sont les assaillants ? Tout est possible dans ce monde futuriste mais tellement réel ! Le rythme du récit est soutenu jusqu’à la dernière page. Une fois le livre refermé, j’émerge.
Avec autant d’intensité, mon avis ne devrait être que positif. Pourtant, il reste mitigé… Ce livre, annoncé comme roman court pour ados, est bien peu adapté aux… ados, du moins ceux de 11 à 14 ans. Même si le thème des dérives de la technologie est très intéressant et traité avec justesse, le vocabulaire choisi par l’auteur me semble trop inadapté (comprenez grossier). De plus, certains passages qui évoquent les paroles et les actes des «poursuivants» ne me paraissent pas utiles à l’intrigue et déplacés compte tenu du public visé.
Alors, oui, ce roman convient parfaitement à qui veut imaginer le monde de demain, à qui aimerait ouvrir le débat sur les addictions technologiques. Oui encore pour le slam « Une vie passée à caresser une vitre » à la fin du récit. Il tombe à point nommé pour nous faire réfléchir sur les dérives du monde actuel.
Par contre, il convient de ne pas proposer ce roman à un public trop jeune. Dans ce sens, je regrette que l’âge du lecteur n’apparaisse pas sur la couverture du livre. Je regrette aussi le placement du roman dans les rayons de la librairie… Le poser à côté de la saga Harry Potter n’est peut-être pas la meilleure des idées.