L’entropie des sentiments

Juin 1995.

Kate, étudiante en première année de lettres, attend ses résultats. Elle n’est pas très optimiste. Son dernier examen a été une catastrophe. Il faut dire que ce con de Keupen impressionne par son manque d’humanité et d’empathie.

Comment va-t-elle annoncer la nouvelle à ses parents ? Difficile à dire… Comme toujours, « elle » est le cadet de leur souci : Baptiste, son frère, rend la vie impossible à qui veut l’approcher.

Kate, impuissante face à ce monde d’adultes qui s’épuise et l’ignore royalement, veut exister et voler de ses propres ailes. Pour elle, ce parcours initiatique est semé d’embûches : ses échecs, sa famille éclatée, ses déceptions amoureuses. Heureusement, il lui reste ses doutes et ses espoirs, antinomiques peut-être mais tellement complémentaires. Il lui suffit de suivre la musique.

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Flash-back dans les années 90 !

J’ai aimé me plonger dans la vie de Kate parce qu’elle ressemble à celle des jeunes filles qui se cherchent à l’aube de l’âge adulte. « Qui suis-je vraiment ? Qui aimerais-je devenir ? Trouverais-je ma place dans cette société ou vais-je rester à quai ? »

Outre ces questions existentielles, l’héroïne aspire à rencontrer l’amour avec un grand A. Souvent naïve, sensible et un peu trop sage, la jeune fille finira par éclore.

 

Une playlist de choix

Le roman est divisé en quinze chapitres dont les titres rappellent la musique des années 90. Il est difficile de rester insensible à ce choix. Ô nostalgie quand tu nous tiens !

En conclusion, j’ai passé un très bon moment en compagnie de Kate. Elle m’a rappelé la jeune fille que j’étais, mon quotidien dans ces années-là avec l’absence de téléphone portable, l’omniprésence des adultes, la comparaison avec les autres, l’actualité de l’époque si anxiogène et ce besoin irrépressible d’exister en tant que femme.

Ce roman se découvre avec plaisir, un peu comme une pâquerette qu’on effeuille, au bord d’un champ, un soir d’été.