Le jour où le café m’a souri
Confinement J9 : R.A.S.
C’est vraiment le cas de le dire…
Malgré la promiscuité – nous sommes cinq dans la famille – tout est sous contrôle.
Les lessives… Check.
Le repassage… Check.
La supervision des travaux de l’ado confiné… Check.
Le réveil forcé des autres parce qu’il faut bien garder le rythme… Check.
Le télécole… Check.
La planification des courses et des repas… Check.
Je noie mon ennui dans une tasse de café fumant. Avec les petites bulles à la surface, j’ai l’impression qu’il me sourit.
Dans la presse, les journalistes évoquent la santé mentale des Belges : « Il y aura un avant et un après le Covid–19».
Foutaise…
Certes, je commence sérieusement à tourner en rond et avoir les idées en dérive. J’ai l’impression d’être le personnage d’un récit, bloqué dans la situation initiale, qui attend désespérément son élément perturbateur.
Hier matin, mon mari m’a gentiment signalé que j’avais parlé au radio-réveil. Jusque-là, je ne m’inquiète pas trop : j’ai l’habitude de parler tous les jours à la photocopieuse de l’école. Le jour où je proposerai un café à celui qui trône sur ma table de nuit, on en reparlera.
Oh ! J’entends la pâte à pancakes qui m’appelle. Il est temps que je la jette dans la poêle. La tribu réveillée est affamée. Il lui faut une victime.