Numéro deux
Martin Hill a dix ans. C’est un petit Anglais comme beaucoup d’autres. Enfant de parents divorcés, il passe la semaine chez son père à Londres et le week-end chez sa mère à Paris. Jusque-là, rien de bien inhabituel.
Son père travaille sur les plateaux de tournage. Un matin, un peu par hasard, il va être forcé d’emmener son fils avec lui. C’est alors que Martin va rencontrer son destin.
A force de s’entendre dire que l’on ressemble à un certain sorcier, cela devait arriver.
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En se basant sur des événements réels, David Foenkinos a imaginé la vie de celui qui n’a pas été choisi pour interpréter Harry Potter.
Quel coup de génie !
Avant même de commencer la lecture du roman, j’ai apprécié l’idée, le culot de l’auteur. J’ai donc attendu cette sortie littéraire avec beaucoup d’impatience. En outre, je suis une grande admiratrice du travail de JK Rowling et de l’univers de Harry Potter en général. J’ai lu tous les tomes et regardé les films plusieurs fois. Il était donc tout naturel que je me jette à corps perdu dans la lecture du roman Numéro deux.
Quand l’attente est forte, la déception peut être grande.
Disons-le clairement : certains passages m’ont déplu. Ils m’ont semblé trop longs, peu « utiles », pas assez aboutis parfois. Et puis comment faire preuve de véracité sans avoir interrogé les protagonistes de l’histoire ? C’est la question que je me suis posée à plusieurs reprises. Cependant, l’ensemble du récit proposé par l’auteur est distrayant et haut en couleur. J’ai été portée par l’originalité de l’histoire. J’ai également retrouvé la plume légère et élégante de David Foenkinos. Comme dans La délicatesse ou Le mystère Henri Pick, il a réussi à me charmer avec ses personnages attachants, tourmentés par le spectre de l’échec.
Mention particulière pour la fin du roman : c’est pour moi la partie la plus sincère et la plus émouvante.
Je terminerai par cette métaphore : quand je choisis un menu à plusieurs services dans un restaurant, il y a toujours un plat qui me plait moins. Pourtant, à la fin du repas, j’ai la satisfaction d’avoir passé un bon moment. Numéro deux est pour moi un mets délicieux, il suffit de ne pas s’attarder à l’amertume des garnitures.