Les eaux assassines
Me voici de retour après une absence de plus de dix jours. À la suite d’une intervention chirurgicale qui m’a causé bien des soucis de concentration. Il m’a été impossible de lire plus de deux pages d’affilée. Heureusement, c’est maintenant derrière moi. 😊
Avant l’opération, j’avais commencé ce magnifique roman de @dominiquevancotthem .
Je viens de le terminer et je vous le conseille vivement.
Ne vous attendez pas à une lecture légère ou «feel good». Il s’agit des portraits croisés de trois femmes qui vivent, chapitre par chapitre, l’inondation de leur maison.
Cet épisode tragique s’est réellement passé. En juillet 2021, la Belgique a subi la catastrophe naturelle la plus meurtrière de son histoire.
Au fur et à mesure de la lecture, nous en apprenons davantage sur ces femmes, sur leur vie, leurs failles, sur les raisons qui les ont poussées à ne pas quitter leur maison alors que la crue s’annonçait. Le lecteur découvre progressivement les conséquences de leur décision.
*** Avis ***
J’ai été très touchée par les faits racontés ainsi que par les personnages sensibles et tellement réels. Outre la trame narrative et la cohérence des faits, l’écriture de Dominique Van Cotthem est d’une pureté et d’une poésie sans équivalence. C’est d’ailleurs déstabilisant par moments, surtout lorsque l’autrice prête à la rivière un caractère humain. En choisissant de la personnifier, elle brouille les pistes. C’est un peu comme si elle la rendait responsable de ses actes. Le titre est aussi évocateur : «Les eaux assassines».
Malgré le drame qui se joue, la fin est touchante et pleine d’humanité.
Sur la quatrième de couverture, il est écrit ceci : « Ce roman est aussi et surtout une ode aux femmes et à leur force de vie ! » Je partage ce point de vue. ❤️
Voici donc un très bon roman belge à découvrir à condition d’avoir le cœur bien accroché.