Ados,  Adultes,  Autres,  BD,  Réaliste,  Romans

Les oiseaux ne se retournent pas

Amel est une jeune orpheline de douze ans. Son pays est en guerre. La décision vient d’être prise : elle doit fuir sa terre, tout quitter. Elle laisse derrière elle ses grands-parents, fatigués.

La route est longue et semée d’embuches.

Rien ne va se passer comme prévu.

Lors d’un contrôle frontalier, elle est séparée de la famille Hudhad qu’elle accompagnait. Elle se retrouve seule dans un monde hostile. C’est à ce moment qu’elle rencontre un jeune musicien déserteur.

 

 

 

 

J’ai découvert l’existence de ce roman graphique, au hasard de mes flâneries, sur la page de Babelio.

Il m’a tout de suite plu. Tout d’abord, le sujet abordé me touche beaucoup. En effet, douze ans, c’est l’âge de mes élèves. De plus, au fil du temps, j’ai pu rencontrer des jeunes qui ont dû faire face à l’exil. Ce roman m’a permis de comprendre une partie de leur histoire douloureuse même si elle est différente pour chacun.

Les illustrations ajoutent une plus value au récit. Tantôt elles s’imposent, grandioses, touchantes, sur des pleines pages, tantôt elles se présentent sous la forme de vignettes qui rappellent celles de la bande dessinée. Même si elles sont sombres dans l’ensemble – fond et dessins noirs – quelques touches de couleur amènent un peu de vie et d’espoir. Du moins, c’est mon interprétation, même si la première citation du livre laisse perplexe : « Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir » (Mahmoud Darwich).

 

En plus de l’aspect graphique, le lecteur retrouve çà et là quelques dialogues qui permettent de mieux comprendre l’intimité de certains moments. L’auteur a choisi de semer bon nombre de citations multiculturelles qui invitent à la réflexion… Les mots qui jalonnent le parcours de la jeune Amel sont aussi puissants que les images. La poésie est un langage ; c’est au lecteur d’en comprendre le sens.

Ce roman graphique est fort, puissant, poétique, intemporel.

Je l’ai lu voilà quatre mois et l’émotion est toujours aussi présente.

 

 

 

 

 

 

 

 

2 commentaires

Répondre à alice Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *